Interview / Le 12 avril 2023

Hugo Roellinger

Découvrez le sixième portrait de notre série
Ma Veste, Mon Travail.

Tu as commencé ta vie professionnelle au long cours, en te formant à l’école de la marine marchande, alors comment t’es venu ensuite l’envie de pratiquer ce métier ?

Partir en mer permet de clarifier son esprit et ses aspirations.

J’ai été rattrapé par mon histoire familiale. Mes parents ont créé l’univers des Maisons de Bricourt il y a maintenant 40 ans, indirectement j’en faisais partie. Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour tout s’arrête.

Puis j’ai compris que l’acte de cuisiner n’étais pas anodin. Ce n’est pas juste satisfaire la satiété des convives ou de combler l’ego trip d’un homme. C’est un acte d’amour et un par conséquent militant. L’amour de notre prochain et des personnes qui partagent notre quotidien, l’amour et le respect de dame nature. J’ai touché ma première casserole à 24 ans.

Qu’est-ce qui t’anime le plus dans ton métier ?

Tenter de mettre en lumière la beauté d’un territoire, ainsi que les femmes et les hommes qui le façonnent.

Parle-nous de ton rapport avec la mer et celle de saint-malo en particulier ?

Je suis fasciné par l’élément liquide. La mer comme eau-de-vie. L’horizon comme marche pied vers l’ailleurs. La transparence, la translucidité, la limpidité, la notion de cristallin. La mer comme apprentissage de la liberté et épanouissement du corps.

« Puis j’ai compris que l’acte de cuisiner n’étais pas anodin. ce n’est pas juste satisfaire la satiété des convives ou de combler l’ego trip d’un homme. c’est un acte d’amour et un par conséquent militant. »

Comment définirais-tu la cuisine selon « Hugo Roellinger » ?

Un acte intime et sincère.

Quels conseils pourrais-tu donner aux personnes souhaitant faire cette profession ?

Ouverture d’esprit, passion.

Quelles sont les qualités pour travailler dans la cuisine gastronomique et créative ?

Ne pas avoir peur des contraintes. Les contraintes forgent des vies et des caractères.

« ...En cuisine, au jardin, en mer, elle m’accompagne. j’aime sa patine. j’aime traverser le temps avec certains objets et vêtements. »

En 2021, tu as été désigné « meilleur cuisinier de l’année » par le Gault & Millau, une sacrée fierté ! est-ce que ce prix t’a ouvert a de nouveaux projets & collaborations ?

Oui une grande fierté pour les équipes, pour la Bretagne. Nous continuons à exercer le même métier d’artisan cuisinier, d’essayer de faire mieux un peu chaque jour.

Où rêverais tu d’ouvrir un nouveau restaurant à l’expérience client unique ?

Je ne cuisinerais que devant la baie du Mont Saint Michel.

Comment imagines-tu l’avenir de cette profession ?

Je suis confiant, la jeunesse est tellement agile.

Quel est ton rapport avec notre veste de travail Le Mont Saint Michel, que représente-elle pour toi ?

Pas de question, en cuisine, au jardin, en mer, elle m’accompagne. J’aime sa patine. J’aime traverser le temps avec certains objets et vêtements.

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