Tu as commencé ta vie professionnelle au long cours, en te formant à l’école de la marine marchande, alors comment t’es venu ensuite l’envie de pratiquer ce métier ?
Partir en mer permet de clarifier son esprit et ses aspirations.
J’ai été rattrapé par mon histoire familiale. Mes parents ont créé l’univers des Maisons de Bricourt il y a maintenant 40 ans, indirectement j’en faisais partie. Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour tout s’arrête.
Puis j’ai compris que l’acte de cuisiner n’étais pas anodin. Ce n’est pas juste satisfaire la satiété des convives ou de combler l’ego trip d’un homme. C’est un acte d’amour et un par conséquent militant. L’amour de notre prochain et des personnes qui partagent notre quotidien, l’amour et le respect de dame nature. J’ai touché ma première casserole à 24 ans.
Qu’est-ce qui t’anime le plus dans ton métier ?
Tenter de mettre en lumière la beauté d’un territoire, ainsi que les femmes et les hommes qui le façonnent.
Parle-nous de ton rapport avec la mer et celle de saint-malo en particulier ?
Je suis fasciné par l’élément liquide. La mer comme eau-de-vie. L’horizon comme marche pied vers l’ailleurs. La transparence, la translucidité, la limpidité, la notion de cristallin. La mer comme apprentissage de la liberté et épanouissement du corps.