Interview / Le 31 mai 2022

ST Michel, Musicien

Découvrez le premier portrait de notre série
Ma Veste, Mon Travail.

Tiens ST Michel, parle nous de ton nom ?

J’aime beaucoup la Bretagne, l’archange y est très présent, dans le reste du territoire aussi d’ailleurs mais particulièrement là-bas.Au début du projet, je cherchais un nom qui sonne très « Frenchy » car j’avais beau chanter en anglais, j’étais un peu gêné par le poids de la culture anglo-saxonne sur la création française.

J’ai toujours été surpris par le fait qu’on a vraiment du mal en Françe, depuis les années 70’s à assumer notre propre culture, ce qui vient des USA ou d’ailleurs nous parait tellement plus « cool », c’est assez pénible je trouve, il était temps que je m’engage sur le chemin de ma culture, de ma propre histoire.

Comment s‘inscrit ton nouvel opus dans ta carrière déjà très réussie ?

Dans cette même histoire, celle de ma langue, de mon territoire, de mes racines.J’ai un peu de sang Brésilien par ma grand-mère maternelle aussi, il y a d’ailleurs un titre un peu Bossa-Nova sur le disque.

 

« Je suis un amoureux du son des années 60 / 70’s, c’est l’age d’or de l’ingénierie musicale, de magnifique studios avec de belles consoles analogiques. »

On est très séduit par le son de ton nouvel album, explique nous ta passion du son ? Pourquoi cet album a-t -il cette couleur sonore ?

Déjà merci !

J’ai une formation d’ingénieur du son, je n’ai pas appris la musique et ne sais toujours pas lire les notes aujourd’hui, c’est un comble pour un musicien je sais, mais comme je fais de la musique pop ce n’est pas un grand problème je crois. Au-delà des sons de synthés et autres machines diaboliques, j’aime la prise de son et l’acoustique. Je travaille, le reste de l’année sur des enregistrements de musiques d’orchestre, des chorales ou de la musique baroque.. Versailles oblige !

Cet album a été enregistré et mixé entièrement dans ma chambre, juste à côté de mon lit. Il ne sonne pas comme un disque de studio mais cela lui donne un certain charme j’imagine.

Comment écris tu une chanson ? La mélodie d’abord ? Le texte ? Une image, un message, un feeling, un groove que tu aimes ?

Je commence toujours par la musique, les accords et la mélodie, vient ensuite le texte.

Mais je pense qu’un sentiment me guide dès le départ, j’essaie juste de le faire apparaitre clairement, comme une image qu’on voit sous l’eau et qui remonte peu à peu à la surface

« Léonard Cohen disait qu’on a une seule chanson dans sa vie qu’on rejoue à chaque fois, j’aime bien cette idée. »

Une chanson c’est un message que tu adresses, mais à qui et pourquoi ?

Je n’ai pas beaucoup d’imagination, ce sont les relations amoureuses qui occupent tout mon espace et toujours mon esprit.Le son, la langue et la couleur changent mais le thème reste le même : l’Amour. On se construit avec, on se détruit parfois aussi, on essaie de comprendre comment ces relations nous façonnent et cela me fascine. Léonard Cohen disait qu’on a une seule chanson dans sa vie qu’on rejoue à chaque fois, j’aime bien cette idée.

Qu’est-ce qui motive ta création ?

C’est un acte magique pour moi, la création comme un bâtisseur du Moyen-Âge, ma cathédrale est une chanson.

Il y a une douce nostalgie pop qui ressort de tes compositions, pourquoi ?

J’ai une vilaine tendance à vivre un peu trop dans le passé, c’est mal il parait mais je me soigne et un jour j’écrirais sur le moment présent c’est promis !

Quel est ton rapport à l’héritage musical de la pop musique française des années 60 et 70 ?

Je suis un amoureux du son des années 60 / 70’s, c’est l’âge d’Or de l’ingénierie musicale, de magnifiques studios avec de belles consoles analogiques, des magnétos bandes, des musiciens qui jouent encore ensemble dans une pièce, un vraie énergie s’en dégage.

Les choses ont beaucoup changé depuis et pas toujours pour le meilleur.

Enfin, cela coïncide aussi avec un mouvement culturel unique. Cela n’est que redite depuis, même si le marketing mondial essaie de nous le revendre comme du neuf à chaque fois.

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